Cette fois nous y sommes ; encore quelques semaines avant que le travail au rucher ne reprenne après un hiver d’une douceur exceptionnelle. La conséquence en est que ça fait un bon moment que l’on peut observer une activité soutenue sur les planches d’envol, avec des rentrées conséquentes de pollen et des vols soutenus de butineuses dès que le soleil pointe son nez.
La première chose à apprécier sera l’état de nos ruches au sortir de cette période pseudo hivernale, quelle est l’importance de la mortalité et quelle peut en être la cause : il est assez facile d’attribuer la mortalité subie par un rucher à l’attaque en fin d’été par les frelons asiatiques qui ont été particulièrement nombreux devant les ruches ; mais en est-on certain ? Certes ils ont prélevé beaucoup de butineuses, ont entraîné un stress de toute la colonie limitant les rentrées de nectar et de pollen mais a-t-on suffisamment compensé cette carence potentielle des réserves par des apports lorsque le temps le permettait. Est-on certain que le varroa n’a pas rajouté sa patte dans ces détériorations de l’état des colonies au cours de l’hiver, et sur ce plan là a-t-on appliqué correctement les traitements selon les recommandations propres à ses modalités d’élevage (conventionnel ou bio), avec la mise en œuvre des traitements correctement et le temps prescrit, traitement principal et traitements complémentaires. A-t-on une idée précise et documentée de cette infestation dans nos ruches : bref, dès que possible il faudra observer, évaluer et réfléchir avant de porter un diagnostic péremptoire mais mal étayé voire totalement erroné .
Toujours est-il que les mortalités importantes sont à déclarer auprès de l’OMAA afin de pouvoir disposer de données épidémiologiques permettant d’avancer dans la connaissance de la vie de nos abeilles.
Ce début d’année ont eu lieu des mouvements de protestation du monde agricole et des apiculteurs en ce qui nous concerne, qui ont mis en avant un certain nombre de dysfonctionnements majeurs dans les pratiques commerciales, dans les rapports avec les autorités de contrôle nationales et européennes, avec les importateurs de miels étrangers, bref ce que les apiculteurs disent et répètent depuis bien longtemps a été mis sur la place publique avec des réactions plutôt favorables de l’opinion publique et du monde politique, du moins apparemment : surveillons et suivons les décisions qui en découleront.
Sur un plan plus terre à terre, au niveau de l’association, le rucher école reprend ses activités le 24 février après avoir fait le plein des postes ouverts pour l’enseignement de première année : rendez vous dès cette date au rucher école tant pour les nouveaux que pour les anciens pour apprendre pour les premiers, pour échanger, affiner ses connaissances et ses pratiques pour les seconds, en un mot bienvenus à tous à nos réunions du rucher école, et encore une fois bonne année apicole à tous.
Marcel Joussemet
Président de l'Entraide Apicole de Vendée
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